Conséquences sociologiques de la bipédie

Année de soutenance : 2000

Maître de mémoire : R.PERROT

Auteur : ElodieVACHEY

Conclusion du mémoire :

Reprenons une Comparaison de Teihlard sur l'image du monde, avant l'homme, après l'homme. Il y compare le bassin parisien entre la terre pliocène et la terre moderne. Entre les deux existent les mêmes conditions climatiques et géographiques, de plus les animaux sont les mêmes sauf les animaux disparus. Pourtant ce mode si proche du notre a une énorme absence. Dans ce cadre familier, pas un seul Homme en vue. Personne. Et par contre sur la face du monde moderne, on aperçoit des Hommes partout, de l'Homme encombrant avec ses maisons, ses animaux domestiques, ses usines... La présence de l'homme allait non seulement modifier l'image de la terre mais modifier en outre la marche de l'évolution. Avant l'homme, les transformations des êtres semblaient se faire comme par inertie, sous l'action de gènes. Avec l'homme, l'évolution est conduite par la pensée réfléchie qui précède la main. L'homme devient responsable du destin de la vie comme de son propre destin, II est le porteur de l'avenir. L'homme a transformé le monde, et cela grâce à la bipédie. On peut citer avec lyrisme une phrase d'Herder : « Porte donc tes regards vers le ciel, ô homme, écrit Herder, et réjouis-toi en tremblant de l'incommensurable supériorité que t'a attribuée le créateur du monde et qu'il a assis sur un principe aussi simple que la station droite. » A quoi nous ajouterons la phrase souvent citée de Buffon, Tout marque dans l'homme, même à l'extérieur sa supériorité sur tous les êtres vivants; il se soutient droit et élevé; son attitude est celle du commandement ; sa tête regarde vers le ciel et présente une face auguste sur laquelle est imprimé le caractère de sa dignité." "Ainsi c'est grâce à cette organisation que l'esprit, comme un musicien, produit en nous le langage et que nous devenons capables de parler. Ce privilège, jamais sans doute nous ne l'aurions, si nos lèvres devaient assurer, pour le besoin du corps, la charge pesante et pénible de la nourriture. Mais les mains ont pris sur elle cette charge et ont libéré la bouche pour le service de la parole." Grégoire De Nysse Traité de la création de l'homme 379 après JC