Sang dragon (retour La matière médicale médiévale)

Le sang dragon, enduit résineux de couleur rouge sang (d'où son nom) est produit par des plantes appartenant à des familles botaniques différentes :   Calamus Draco Willd (Palmiers); Pterocarpus draco L. (Papilionacées Légumineuses) des Antilles et du Mexique [inconnu au Moyen-Age : le continent américain n'étant découvert qu'en 1492] ; le Dragonnier des Canaries, Dracaena draco L. (Liliacées) [selon Nicaise, il n'aurait pas été employé par les médiévaux] .

Le Sang dragon était connu dans l'Antiquité comme hémostatique.

La résine très astringente est colorée par des pigments voisins des anthocyanes (la dracorubine). Son usage officinal actuel est très réduit (élixirs dentifrices).


Le Moyen-Age emploie le Sang-dragon comme vulnéraire hémostatique et cicatrisant. Tous les chirurgiens le signalent : Abulcasis de Cordoue , Constantin l’Africain , Roger de Parme , Guillaume de Salicet  [1], Henri de Mondeville  [2], Guy de Chauliac [3] :

  1. "Sang de dragon est froid et sec. Il agglutine les plaies et ulcères récents et il est constrictif et il empêche l'écoulement du sang et l'arrête"
  2. "Sanguis draconis, en arabe Dam al-Alkhwein; c'est le suc d'une herbe dont la vertu tient le milieu entre le chaud et le sec au second degré" .
  3. "Sang-dragon est le suc de certaine herbe tempéré ès qualitez actives, et sec au second. Il est consolidatif et restrictif" .

       Extrait de " Glossaire de la matière médicale employée par les chirurgiens médiévaux dans le traitement des blessures " http://perso.wanadoo.fr/raoul.perrot/ >