PRECIS D'ANTHROPOBIOLOGIE DESCRIPTIVE ET METRIQUE DU SQUELETTE  /  Paul A.Janssens † et Raoul JL. Perrot / 2006-2007

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6 - La phénotypologie

   

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6.1- Définition

6.2 - Le concept de race

6.3 - Phénotypologie crânienne

  • Répartition théorique de la phénotypologie cranienne métrique [ tableau 1]
  • Détermination du phénotype cutané d'après le crâne chez les Américains (masculins ou féminins) caucasoïdes, négroïdes et mongoloïdes indiens [ tableau 2]
  • Variation de la morphologie cranienne en fonction des trois grands phénotypes cutanés [ tableau 3]
  • Phénotypologie descriptive et métrique des leucodermes [ tableau 4]

6.4 - Phénotypologie post-crânienne.

6.5 - Bibliographie  

 

 

  6.1- Définition

La phénotypologie est l'étude des éléments descriptifs et métriques, extériorisés par un sujet et le rattachant à un phénotype cutané, c'est à dire à un groupe humain exprimant une certaine fréquence de caractères. La pigmentation cutanée est le caractère visible le moins discutable malgré ses nombreuses variations et nous continuerons à admettre l'existence des trois grandes populations pour lesquelles nous retiendrons les termes de phénotype cutané :

  • leucoderme [terminologie considérée comme obsolète par certains qui lui préfèrent le terme de caucasien ou caucasoïde],
  • xanthoderme [ou mongoloïde]
  • mélanoderme [ou négroïde].

Il est intéressant de rappeler que les services de police judiciaire français utilisent un fichier, le "Canonge " ( L'Express, 2006) qui comporte l'état civil, la photo et la description physique détaillée des personnes "signalées" lors de leur placement en garde à vue.Ce logiciel réactualisé en 2003, retient aujourd'hui 12 "types ethniques" :

  1. blanc-caucasien,
  2. méditerranéen,
  3. gitan,
  4. moyen-oriental,
  5. nord-africain-maghrébin,
  6. asiatique-eurasien,
  7. amérindien,
  8. indien,
  9. métis-mulâtre,
  10. noir,
  11. polynésien,
  12. mélanésien.

Dans ce cours consacré au squelette, nous n'envisagerons que l'ostéophénotypologie , soit l'étude anatomique et métrique du squelette d'un individu, permettant de lui attribuer, la probable pigmentation cutanée de son vivant.

 6.2- Le concept de race

"Le terme [de race] vient de l'italien razza. Il apparaît à la Renaissance pour désigner les variétés d'animaux et de plantes domestiqués, puis il est intimement lié à la colonisation européenne. Du VVI° au XIX° siècle, l'expression races humaines se substitue à celle plus neutre de variétés de l'espèce humaine. Elle contient l'idée d'une transmission héréditaire de caractères physiques, mais aussi mentaux, avec une forte nuance évaluative - celle des races supérieureset des races inférieures. Très tôt, le sens de race se situe donc à l'intersection de la politique et de l'histoire naturelle ( Gayon, 2007).

Sapiens est la seule espèce actuellement vivante du genre Homo. De Toumaï à l'Homo sapiens moderne, se sont "succédées" des formes différentes dont on ne connaît que le phénotype osseux. Les caractéristiques squelettiques sont évidemment l'expression du génome, tout au moins en partie : on sait, en effet que la variation d'un caractère est sous la dépendance à la fois de facteurs génétiques et de facteurs du milieu ; le coefficient d'héritabilité est l'expression de cette dualité. Par exemple la largeur de la tête est à 95% (taux de 0.95) liée au génome, la longueur du crâne (qui lui est corrélée dans l'indice crânien ou céphalique horizontal) montre au contraire un taux proche de 0, soit une héritabilité nulle et, en théorie, une influence du seul milieu! Quoiqu'il en soit, l'étude anthropologique d'une population humaine montre la fréquence de certains caractères justifiant le regroupement des individus selon des phénotypes différents. A partir de cette observation, les anciens anthropologues ( tels RP.Charles et R. Riquet ) avaient inventé des systèmes compliqués de classification raciale : l'un de nous avait tenté également l'aventure raciologique (Perrot, 1971, 1974)! Il est évident que le concept même de race a pu générer des problèmes considérables entraînant souvent des dérives racistes ( Mathieu, 2001 - Iacono, 2003). Nombreux sont ceux qui reprochent, en effet, aux anthropologues, en particulier judiciaires ": [qu'] en dépit de leurs assertions sur l'utilité de la notion de race...[ils continuent à inscrire] à leur passif une kyrielle de faux diagnostics et d'identifications erronées" ( Goodman, 1997)! En ce qui nous concerne, notre activité judiciaire nous a montré depuis longtemps que la possibilité de pouvoir indiquer, aux services de police, le phénotype cutané d'un squelette inconnu est une information indispensable pour orienter correctement les recherches. C'est pourquoi nous souscrivons entièrement aux propos de V. Novotny, M.Y. Iscan & S. Loth : " Through the years, the term race has been used in nonbiological connotations to describe ethnicity, religious groups, and nationalities. No one can deny that significant, genetically based physical differences exist between Caucasoids, Mongoloids, and Negroids. There is nothing wrong with using these terms in that context as a classificatory mechanism to convey necessary information . In the forensic context, the approach to race must be a pragmatic one. The identification of unknown individuals is one of the most important justifications for maintaining biologically based racial typologies . Forensic interests have refocused research efforts on this subject, despite attempts in some anthropological circles to eliminate these classifications. Even though not all skeletons fit neatly into established categories, designating remains as white, Mongoloid, or black significantly decreases the number of possible candidates and facilitates physical description, especially after sex and age are considered. This classification is also essential to facial reconstruction, where recognizability is a major aim " ( Novotny et al.,1993:76).

6.3 - Phénotypologie crânienne

Il est théoriquement possible, de rattacher un groupe phénotypique à chaque classe  des différents indices crâniens : c'est ainsi, par exemple (tab.1, suivant) que les mélanodermes seraient dolichocrânes, les xanthodermes, mésocrânes et les leucodermes, brachycrânes! En fait, la réalité est toute autre et, c'est ainsi  que les caucasoïdes, par exemple, occupent la totalité de l'éventail de l'indice crânien horizontal, en allant des dolicho/mésocrânes (Nordicoïdes et Méditcrranoïdes) aux méso/brachycrânes (Alpinoïdes et Dinaroïdes)( tab.4).

Tableau 1 : Répartition théorique de la phénotypologie cranienne métrique

Indice crânien horizontal ( Ind. 1)

x-74

Dolichocrânes    

75-80

Mésocrânes

81-x

Brachycrânes

Mélanodermes

Xanthodermes

Leucodermes

Indice facial supérieur (Ind. 39)

x-49

Euryènes

50-55

Mésènes

56-x

Leptènes

Mélanodermes

Xanthodermes

Leucodermes

Indice orbitaire ( Ind. 42).

x-75

Chamaeconques

76-85

Mésoconques

86-x

Hypsiconques

Australiens

Mélanodermes africains

Xanthodermes

Leucodermes

Indice nasal (Ind.48)

x-46

Leptorhiniens

47-51

Mésorhiniens

52-x

Chamaerhiniens

Leucodermes

Xanthodermes

Mélanodermes

Angle prognathisme supérieur (Rivet)

x-79°

Prognathisme

80°-85°

Mésognathisme

86°-x

Orthognathisme

Mélanodermes

Xanthodermes

Leucodermes

Indice mandibulaire ( Ind.62)

x-84

Brachygnathe

85-90

Mésognathe

91-x

Dolichognathe

Xanthodermes

Leucodermes

Mélanodermes

Indice largeur branche  montante

( Ind.63)

x-51

Branche étroite

52-56

Branche  moyenne

56-x

Branche large

Leucodermes

Xanthodermes

Mélanodermes

Eskimos

Préhistoriques  (H.Heidelbergensis :91 )

Les mensurations isolées ont parfois été aussi, utilisées pour distinguer les groupes phénotypiques ( Todd & Lindala,1928 d'après  Novotny et al.,1993:78 ) mais les valeurs sont souvent trop proches pour être suffisamment discriminantes : c'est ainsi que la largeur faciale osseuse moyenne varie de 123 à 146 pour les américains caucasiens et de 123.3 à 145.1 pour les américains négroïdes, sexes confondus! Certains auteurs ont également essayé de déterminer les "races" par le biais de fonctions discriminantes  : c'est à E.Giles  & O.Elliot ( 1962) que l'on doit les premières formules, reprises depuis par de nombreux scientifiques, en les modernisant ou en les critiquant ( Howells, 1970 - Snow et al.,1979 - Fischer & Gill, 1990, etc...).La méthode (tab.2, suivant) consiste attribuer un coefficient à chaque paramètres retenu et à déterminer le "point de section" dont la valeur est comparée à celle proposée dans le tableau.

Tableau 2 : Détermination du phénotype cutané d'après le crâne chez les Américains (masculins ou féminins) caucasoïdes, négroïdes et mongoloïdes indiens [in Iscan & Helmer, 1993 : 79]

Dans la pratique (en particulier en anthropologie judiciaire) il est indispensable de prendre en compte ( tab.4), non seulement les valeurs indiciaires mais également les caractères descriptifs ( Krogman & Iscan, 1986 - Rhine, 1990 - Novotny et al.,1993). Ces caractères sont d'ailleurs présents dès avant la naissance! C'est ainsi qu'une étude portant sur 70 fœtus leucodermes et mélanodermes (provenant de la collection du Smithsonian Institute) et prenant en compte l'analyse statistique de la répartition de 13 caractères non-métriques, utilisés par groupe de 5 (en particulier le rebord inférieur de l'ouverture nasale, que l'on sait être aigu chez les caucasiens, mousse précédé d'une gouttière chez les négroïdes)(tab.3, suivant) permet une prédiction positive du groupe phénocutané, entre 70 et 80%, ce qui est un score très honorable ( Weinberg et al., 2005).

Tableau 3 : Variation de la morphologie cranienne en fonction des trois grands phénotypes cutanés

 

Leucodermes [Caucasoides]

Xanthodermes

[Mongoloïdes]

Mélanodermes

[Négroïdes]

Caractères

Nordicoïdes

Méditcrranoïdes

 Alpinoïdes

Dinaroïdes

crâne

longueur

crâne allongé

crâne court

crâne allongé

largeur

crâne étroit

crâne large

crâne large

crâne étroit

hauteur voûte

 voûte haute

voûte moy.basse

 voûte haute

voûte moy. haute

voûte basse

contour sagittal

contour arrondi

contour arqué

arrondi+occiput aplati

contour arqué

contour aplati

face

largeur

face étroite

face large

face étroite

face très large

face étroite

hauteur

face allongée (haute)

face courte

face allongée

face courte (basse)

orbite

ouverture

anguleuse

arrondie

rectangulaire

nez

ouverture

étroite

moy. large

 moy.étroite

étroite

large

rebord  inférieur

aigu

mousse + gouttière

profil

droit

incliné vers le bas

palais

forme

étroite

moy.large

large

aspect général du crâne

massif, "rugueux", allongé, ovoïde

gracile, lisse, allongé, pentagonoïde à ovoïde

large, moy."rugueux", arrondi

large, arrondi avec occiput aplati

large, lisse, arrondi

massif, lisse, allongé,ovoïde

 

Tableau  4 : Phénotypologie descriptive et métrique des leucodermes

Norma

Nordicoïde

 Méditcrranoïde

 Alpinoïde

Dinaroïde   

NV

calotte méso-dolichocrâne (69-78), de forme ellipsoïde à pentagonoïde, bosses pariétales arrondies à sub-saillantes

occiput arrondi à subpointu.

calotte méso-dolichocrâne (73-79), ovo-ellipsoïde à bosses pariétales peu marquées.

calotte ovo-sphéroïde franchement brachycrâne à hyperbrachycrâne (78-92).

calotte méso-brachycrâne (77-85) pentagonoïde

occiput aplati

NL

front vertical bombé.

Zone glabellaire plutôt forte.

Nez saillant par enfoncement du nasion. Voûte orthochamaecrâne (65-75/53-63) arrondie à aplatie

méplat obéliaque possible

ébauche de chignon occipital orthognathisme.

front légèrement bombé,

zone glabellaire moyennement marquée.

voûte ortho-hypsicrâne (74-80/62-68).

vertex aplati, méplat obéliaque,

occiput subsaillant. orthognathisme mais possibilité d'un prognathisme léger.

front légèrement fuyant,

nez peu saillant.

voûte chamae-orthocrâne (68-74/56-63), un peu aplatie occiput arrondi

orthognathisme

front relativement vertical puis bombé, zone glabellaire plutôt marquée au dessus d'un nez saillant

voûte hypsicrâne (77-78/65-66) occiput nettement aplati et vertical (comme taillé à coup de hache)

orthognathisme.

NF

voûte métrio-acrocrâne (93-109/82-97) à vertex bombé à sub-caréné.

face mésoleptène (52-61);

orbites méso-hypsiconques (77-78); ouverture nasale méso-leptorhinienne (40-50).

voûte acrocrâne (104-106/92-94) arrondie, mais pouvant être légèrement anguleuse. Face mésoleptène (54-57), harmonique d'orbites méso-hypsiconques (83-87); ouverture nasale nettement leptorhinienne (40-46).

voûte arrondie, tapéino-métriocrâne (89-93/77-81);

face méso-euryène (47-51), harmonique avec des orbites méso-chamaeconques (75-83) et une ouverture nasale

méso-chamaerhinienne (49-54).

voûte métriocrâne (91-94/79-82), sub-arrondie. Face mésène à faiblement leptène (52-56)

orbites mésoconques (80-84) ouverture nasale méso-leptorhinienne (46-49).

ICH ( Ind. 1)

69-78 [AB](cf2)

73-79 [AB] 

78-92 [BC]  

77-85 [BC] 

IV (Ind. 2 et 4) (1)

65-75 (53-63) [cb]

74-80(62-68) [ba]

68-74(56-63) [cb]

77-78(65-66) [a]

IT(Ind. 3 et 5) (1)

93-109(82-97) [ba]

104-106(92-94) [a]

89-93(77-81) [cb]

91-94(79-82) [cb]

IFS (Ind. 39)

52-61 [21] 

54-57 [21] 

47-51 [32] 

52-56 [21]  

IO ( Ind. 42)

77-87 [21] 

83-87 [21] 

75-83 [32]

80-84 [2]  

IN (Ind.48)

40-50 [12]  

40-46 [1]  

49-54 [23]  

46-49 [12]  

  FC (2)

[AB/cb/ba//21/21/12]

[AB/ba/a//21/21/1]

[BC/cb/cb//32/32/23]

[BC/a/cb//21/2/12]

(1)  Les valeurs entre ( ) pour les deux indices de hauteur, sont celles au porion.

(2) Formule crânienne, donnée dans l'ordre des 6 indices : les lettres correspondent au neurocrâne, les nombres au splanchocrâne. La convention adoptée est la suivante :

A, a, 1 = long, haut ou étroit selon l'indice concerné.

B,  b, 2 = moyen.

C, c, 3 = court ou large.

Les valeurs indiciaires à cheval sur deux classes sont représentées par deux lettres ou deux chiffres. 

  6.4 - Phénotypologie post-crânienne        

Notons que, de même que pour le crâne, certains auteurs se sont également orientés, depuis déjà quelques années, vers des analyses discriminantes de paramètres métriques ou non-métriques concernant le post-crâne ( DiBennardo & Taylor,1983 ).

En ce qui concerne ce précis, un certain nombre de ces paramètres a été regroupé dans les tableaux suivants, de manière à en augmenter la lisibilité.

Nous tenons à préciser la remarque importante suivante : en ce qui concerne les valeurs indiciaires ou angulaires, elles ne sont jamais à prendre au pied de la lettre, en particulier si une seule d'entre -elles oriente le diagnostic phénotypique vers un groupe plutôt qu'un autre. Par contre, si plusieurs de ces valeurs sont concordantes, et  tendent vers le même phénotype cutané, ce dernier pourra être envisagé...avec prudence!

Tableau  5 : Corrélation stature/ICH ches les leucodermes

Stature

mésodolichocrânes

mésobrachycrânes

moyenne à grande (165-180 cm.)

Nordicoïdes

Dinaroïdes

moyenne à faible (153-165 cm.)

Méditerranoïdes

Alpinoïdes

 

Tableau  6 : Clavicule [ caractères métriques]

Indice de robustesse

 

X-23.4

clavicule gracile

Mélanodermes (Est- Africains)

Boschimans

Leucodermes (femmes)

23.5-25,4

clavicule moyenne  

Leucodermes (hommes)

25.5-X

clavicule robuste

Xanthodermes (Japonais)

Indice claviculo-huméral

 

X-45.9

clavicule relativement courte / humérus

Mélanodermes

46.0-47.9

clavicule moyenne / humérus   

Leucodermes

48.0-X

clavicule relativement longue / humérus

Xanthodermes

Indice de largeur acromiale

 

X-14.9

extrémité acromiale étroite

Mélanodermes

15.0-15.9

extrémité acromiale moyenne

Xanthodermes

16.0-X

extrémité acromiale large

Leucodermes

 

Tableau  7 :Clavicule [ caractères non-métriques]

Tubercule conoïde

[articulation avec apophyse coracoïde]

absent

Mélanodermes

petit

moyen

Xanthodermes

Australiens

prononcé

Leucodermes

Mélanésiens

Négritos

Gouttière sous-claviculaire

[insertion du muscle, sous-clavier]

absente

Xanthodermes (Japonais)

Mélanésiens

Australiens

Négritos

rudimentaire

petite

Leucodermes

moyenne

forte

Xanthodermes (Amérindiens)

 

Tableau  8 : Scapula [ caractères métriques]

Indice scapulaire

 

 X-63.9

dolichomorphie     

scapula étroite

 

Leucodermes

Xanthodermes

 64.0-66.9

mésomorphie

scapula moyenne

67.0-X

brachymorphie   

scapula large

Mélanodermes

Indice glénoïdien 

 

X-67.9

cavité à tendance ovalaire

77.0-79.9

cavité moyenne

 

Leucodermes

80.0-X

cavité à tendance arrondie

 

Indice scapulo-huméral 

 

X-46.9

scapula basse

individu à tronc court

Mélanodermes

47.0-48.9

scapula moyenne

individu à tronc moyen

Leucodermes

49.0-X

scapula haute

individu à tronc long

Xanthodermes

Angle axillo-spinal  

35° : Négrilles

42° : Mélanodermes africains

45° : Leucodermes

 

Tableau  9 : Scapula [ caractères non-métriques]

Forme du bord supérieur :

  • 3 types I, II et III
  • 2 formes = droite ou concave pour chacun

I : horizontal

Simiems anthropoïdes

Négrilles

II : moyennement ascendant (< 15°)

Mélanodermes

Leucodermes

III : fortement ascendant (> 15°)

Xanthodermes

Présence et forme de l'échancrure coracoïdienne

1

absente

Simiems anthropoïdes

Simiems catharhiniens

Négrilles

2

présente

peu marquée

3

bien marquée

tous les phénotypes cutanés

4

orifice profond

5

orifice fermé

Leucodermes

 

  Tableau  10 : Humérus [ caractères métriques]

Indice diaphysaire

 

X-76.5

humérus aplati (platybrachique)

Xanthodermes (Amérindiens)

Négrilles

76.6-x

humérus non aplati (eurybrachique)

Leucodermes

Mélanodermes

Foetus humain (groupes phénocutanés confondus)

Néanderthaliens

Indice de robustesse

 

19

Leucodermes (femme)

20

Leucodermes (homme)

21

Xanthodermes

 

Tableau  11 : Ulna [ caractères métriques]

Indice de robustesse

 

 Les valeurs varient autour de 12 ( Mélanodermes) à 14 ( Leucodermes - Xanthodermes)

Indice de platôlénie

 

 X-79.9

platôlénie

ulna aplati

Xanthodermes (Amérindiens)

80.0-99.9

eurôlénie

ulna moyen

Leucodermes

100.0-X

hypereurôlénie

ulna arrondi  

Néanderthaliens

 

Tableau  12 : Radius [ caractères métriques]

Indice de robustesse

 

16

Mélanodermes

19

Leucodermes

20

Xanthodermes

Indice  radio- huméral 

 

 

 X-74.9

radius relativement court / humérus

Leucodermes

75.0-79.9

radius moyen / humérus

Xanthodermes - Mélanodermes

80.0-X

radius relativement long / humérus

Négritos

 

Tableau  13 : Bassin [Caractères métriques]

Indice de largeur

 

70

Mélanodermes

75.5

Leucodermes

81

Xanthodermes

 

Tableau  14 : Fémur [Caractères métriques]

Indice de robusticité

 

12

Mélanodermes

13

Leucodermes

14

Xanthodermes

Néanderthaliens

Indice pilastrique

X-99.9

pilastre nul

Leucodermes

Néanderthaliens

100.0-109.9

pilastre faible

110.0-119.9

pilastre moyen

Xanthodermes

120.0-X

pilastre fort

Mélanodermes

Indice de platymérie

X-74.9

hyperplatymérie

aplatissement AP très marqué

Mélanodermes

Boschimans

75.0-84.9

 platymérie

aplatissement AP  marqué

Xanthodermes (Japonais)

85.0-99.9

eurymérie

diaphyse arrondie en-dessous du trochanter

Leucodermes

100.0-X

sténomérie

aplatissement transversal en-dessous du trochanter

Angle collo-diaphysaire

Angle de 115°-120° ( Xanthodermes - Leucodermes) à 120°-130° (Mélanodermes)

 

Tableau  15 : Fémur [Caractères non- métriques]

Courbure AP de la diaphyse

( Stewart,1962- Walensky,1965)

présente

Xanthodermes

intermédiaire

Leucodermes

absente

Mélanodermes

 

  Tableau  16 :Tibia  [Caractères métriques]

Indice de robustesse

<20

Mélanodermes

20-21

Leucodermes

>21

Xanthodermes

Indice cnémique  

X-54.9

hyperplatycnémie

aplatissement marqué

Mélanodermes

Hottentots

Boschimans

Néolithiques

55.0-62.9

platycnémie  

tibia aplati transversalement

63.0-69.9

mésocnémie

aplatissement peu sensible   

Leucodermes

Xanthodermes

70.0-X  

eurycnémie   

diaphyse arrondie

Indice tibio-fémoral

variations importantes de 78 ( Xanthodermes - Leucodermes) à 91 (Mélanodermes)

Angle de rétroversion

angle de 10° ( Leucodermes) à 18°-20° (Mélanodermes - Néanderthaliens)

 

Tableau  17 : Sacrum [Caractères métriques]

Indice de largeur 1

 

 

X-99.9

sacrum étroit

dolichohiérie

Mélanodermes

100.0-105.9

sacrum moyen

hyperplatyhiérie

Xanthodermes

106.0-X

sacrum large

platyhiérie

Leucodermes

Indice de concavité sacrée 2

Valeurs allant de 15 (Mélanodermes) à 20 ( Xanthodermes - Leucodermes).

  6.5 - Bibliographie

  1. DiBennardo R & Taylor JV (1983). Multiple discriminant fonction analysis of sex and race in the  postcranial skeleton. Am J Phys Anthropol , 61, 305-14.
  2. Fischer TD &Gill GW (1990).Application of the Giles-Elliot discriminant function formulae to a cranial sample of northwestern Plains Iindians. In GW Gill & JS Rhine (eds) :  Skeletal attribution of race.Maxwell Mus Anthropol Papers 4.Albuquerque : University of New Mexico : 59-63.
  3. Gayon J (2007). Le terme "race" est -il encore nécessaire? Propos recueillis par E.Rhode in Egalité, Télérama HS :62-63.
  4. Giles E & Elliot O (1962). Race identification from cranial measurements. J Forensic Sc, 7:147-157.
  5. Goodman AH (1997). Petites histoires d'os : de la difficulté d'attribuer une origine raciale à des restes humains. Aux origines de la diversité humaine. La science et la notion de race. La Recherche, 302 : 69-72.
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  8. Iscan MY & Cotton TS (1986). Race determination from the postcranial skeleton. In : Gill GW & Rhine JS (eds.). Skeletal Race Identification : New Approaches in Forensic Anthropology. Albuquerque, Maxwell Museum Technical Séries, University of New Mexico.
  9. Krogman WM & Iscan MY (1986). The Human Skeleton in Forensic Medicine. Charles C Thomas, Springfietd, II.
  10. L'Express, n°2849, 9/15 février 2006. Ce qu'on n'ose pas dire sur la criminalité, 1- L'origine des délinquants : 26-30.
  11. Mathieu E (2001). Race et racisme. Construction et enjeu de la notion de race. Mémoire bibliographique du CSBM d'Anthropologie, Ethnologie et Sociologie de la santé, Université Lyon1 [ résumé html ].
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